Une empathie excessive à l’égard des autres et une envie pressante de les aider dans toutes les situations peuvent montrer un comportement de « sauveur ». Si ce dévouement peut attirer l’admiration de l’entourage, il montre surtout de la part du « sauveur » un besoin de recevoir une forme de gratitude permanente pour exister.
Il y a ceux qui rendent service aux autres sans rien attendre en retour et ceux qui rendent service et qui attendent une admiration et une reconnaissance des autres.
Le « sauveur » peut se montrer gentil et à l’écoute, mais il a un besoin maladif de se rendre utile, et surtout de savoir qu’on a besoin de lui. Il se tourne vers des personnes en difficulté et susceptible d’avoir besoin de son aide.
À l’inverse, le « sauveur » ne sait pas demander de l’aide pour lui et s’enferme dans sa souffrance.
Ce comportement trouve très souvent son origine dans la petite enfance. Il s’agit souvent d’enfants ayant joué un rôle de parents pour leurs propres parents ou un frère ou une sœur. Cela vient souvent d’une famille où l’enfant s’est occupé d’un parent dépressif ou handicapé ou l’aîné d’une famille nombreuse.
Il est difficile de faire changer les habitudes du « sauveur », car il s’agit là d’un mode de fonctionnement. Lui faire prendre conscience que vouloir à tout prix aider les autres c’est vouloir se sauver soi-même inconsciemment.
Il est nécessaire pour le « sauveur » de se faire aider par un thérapeute afin de travailler l’estime de soi. Il devient impératif pour le sauveur de se concentrer sur ses propres besoins et de trouver une autonomie et une indépendance.
EXISTER tout simplement…
Sylvie Jamot